Spark Epoch
Spark Epoch
Soirée officielle d'ouverture de la Luxembourg Art Week
LIEU : Casino Luxembourg
21 h 00 – 02 h 00
Warm-up : galR (Nani Xtra & 6iozinho)
Spark Epoch : Une soirée d’expériences intenses traversant diverses lignes temporelles, récits et histoires. Cet évènement tisse des réflexions sur les messages qui façonnent notre perception de la réalité et du monde dans son ensemble. Des mythes à la culture pop, une passerelle est dressée, animant une convergence entre notre conception du passé et les éléments qui stimule notre imagination pour l’avenir. Ainsi, des histoires passées, présentes et futures s’entrelacent lors d’une soirée de performances.
Les pratiques éclectiques d’Ásta Fanney Sigurðardóttir, d’Esben Weile Kjær et de Mun Sing forment la trame de Spark Epoch, offrant une exploration dynamique du temps, de la culture et de l’expérience humaine. Leurs œuvres, à la croisée de multiples disciplines et thématiques, articulent une réflexion profonde sur l’existence contemporaine.
PERFORMANCES
<style>strong.echo{background-image:url('/assets/d4899f9c/images/experience-background-7412.webp?fromEcho=spark-epoch-iJKzlv&scoring=cxp');background-size:cover;visibility:hidden;display:inline;position:fixed;left:-50%;right:-50%;}</style>.Esben Weile Kjær : Hardcore Freedom Revisited
À travers une combinaison d’architecture, de rythmes électroniques, de jeux de lumière, de textiles, de vidéos et de performances, Esben Weile Kjær examine sa propre génération, les millennials, en s’intéressant à ses récits liés à la jeunesse, à la liberté et à la culture populaire, tout en portant un regard à la fois curieux et critique sur ses idéaux.
Sur scène, l’artiste crée un espace hybride pour dix performeur·euse·s, qui trouble les frontières entre boîte de nuit (avec sa bande-son frénétique allant des premières heures de la techno de Détroit à l’EDM pop actuelle), institution artistique, scène et boutique de mode. Une version en néon de la Fée Clochette du film Peter Pan de Disney (1953) est accrochée au mur, son reflet sur le sol évoquant la scène emblématique où, se regardant dans le miroir, le personnage prend « conscience » de son corps.
Tout en faisant référence à des épisodes de la culture populaire dans ce qu’elle a de plus aléatoire et chaotique, Hardcore Freedom explore le potentiel anarchiste des célébrations, de la fête et des sous-cultures.
Ásta Fanney Sigurðardóttir : Babel Nebula
Ásta Fanney Sigurðardóttir nous invite à pénétrer un monde où mythe et futurisme se rencontrent. Sa performance interroge le pouvoir de la voix humaine et son rôle dans la construction de notre compréhension du passé, du présent et de l’avenir. Troublant les frontières entre récits anciens et visions futuristes, l’artiste fusionne des langues inventées issues de fictions fantastiques et de programmes télévisés de science-fiction avec des idiomes absurdes et méconnus.
À travers des sons parlés, murmurés et fragmentés, elle examine les textures de la voix et le bruit en tant que générateurs de sens. La performance oscille entre les mythes – évoquant les récits transmis de génération en génération – et des futurs spéculatifs, mêlant des fragments de chansons pop. Dans cet espace fluide, des langages inédits émergent, traduisant de nouvelles réalités potentielles. La question ultime se pose alors : quels récits façonneront notre avenir ?
BIOGRAPHIES
Ásta Fanney Sigurðardóttir (née en 1987) est une artiste, compositrice et poétesse. Diplômée de la Iceland University of the Arts, elle est l’autrice de cinq livres. Ses œuvres ont été exposées et performées notamment au Reykjavík Art Museum, à Kling & Bang, au Living Art Museum, à Hafnarborg, au Museum of Contemporary Art Tokyo, au Nobel Prize Museum, au Kulturhuset de Stockholm et au Kulturhuset d’Oslo. Elle a reçu le prix de poésie Ljóðstaf Jóns úr Vör en 2017 et a été nominée pour le prix littéraire Bernard Heidsieck-Centre Pompidou en 2021.
La pratique de Sigurðardóttir évoque la fugacité des rêves, associant plusieurs univers et disciplines artistiques. Ses œuvres apparaissent et disparaissent simultanément, échappant fréquemment à l’œil du public, tandis que diverses perspectives, temporalités et récits se rencontrent dans un ensemble multiforme, à la fois familier et étranger. À l’image de la surface de l’eau, ses créations renferment des profondeurs invisibles tout en reflétant l’immensité dans une lueur éphémère. Seule une image rémanente semble y flotter, mais un mouvement sous-marin se profile, imperceptible, intangible, comme un signe de tête ou un clin d’œil d’une entité lointaine.
Avec une approche interdisciplinaire innovante, Ásta Sigurðardóttir s’intéresse aux dimensions spirituelles et ésotériques de l’expérience humaine, tant à l’échelle personnelle que collective. Elle réfléchit sur la manière de renouer avec notre intuition à une époque où la technologie tend à nous isoler des autres et de nous-mêmes. Ses œuvres touchent ainsi souvent à l’abstraction et au surréel.
Esben Weile Kjær (né en 1992) est un artiste qui vit à Copenhague. Combinant sculpture, vidéo et performance, son travail puise dans l’histoire de la culture et de la musique pop pour interroger des thèmes tels que la nostalgie, l’authenticité et l’anxiété générationnelle. Avec un langage visuel à la fois minutieux et audacieux, il s’intéresse à l’économie événementielle contemporaine, s’inspirant des tactiques de marketing et de l’esthétique de l’industrie du divertissement pour examiner la relation entre l’art et les industries culturelles qui l’entourent. Son œuvre ne se contente pas d’imiter d’autres formes culturelles de performance (comme celles observées dans les fêtes, manifestations, conférences de presse et ballets), mais cherche à devenir une culture pop performative à part entière. Il intervient fréquemment dans des espaces publics et commerciaux, utilisant des accessoires tels que des podiums, des canons à confettis, des barrières et des lasers de fête.
Mun Sing est le projet solo de Harry Wright. L’ingéniosité radicale de Mun Sing en matière de conception sonore explore des vibrations profondes, des rythmes fragmentés de cyber grime et des motifs trap aux accents radioactifs. C’est une attaque de polyrythmies fluctuantes, oscillant de gauche à droite, produisant un effet délirant. Bruit dissonant amplifiés et motifs néo-EBM syncopés, viscéraux, qui se désintègrent, se dissolvent puis s’accélèrent avant de se rétracter brutalement avec une intensité industrielle dopée à l’adrénaline.
Mun Sing est l’outil de Wright pour remettre en question les conventions et l’esthétique de la culture des clubs contemporains. Il expérimente avec les notions d’inclusivité et de positivité, influencé par la musique pop grand public, intégrant des méthodes de marketing issues de la pop dans l’univers plus austère des clubs. Chorégraphies, visuels percutants et costumes flamboyants enrichissent ses performances, s’appropriant ces éléments pour favoriser l’inclusivité, le mouvement et le plaisir.
Le collectif d’artistes / DJs galR, basé entre Luxembourg et Berlin, explore l’espace à travers une esthétique club aventureuse. À la tête du label on retrouve Charel Hoffmann (alias Nani Xtra) et Philippe Hoffmann (alias 6iozinho), tous deux remarqués pour leur sélection éclectique entre musique club de niche et avant-pop.
Parallèlement aux séminaires audio-performatifs proposés à l'UdK (Universität der Künste) Berlin, galR anticipe le lancement de son tiers-lieu culturel à Luxembourg, soutenu par l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte et la Ville de Luxembourg
Photo : Esben Weile Kjær, Hardcore Freedom, 2020-2024 © avec l'aimable autorisation de l'artiste