Les lieux de mémoire représentent une culture du souvenir vivante. Au Luxembourg, ces lieux existent dans des domaines très variés.
Il y a les sites qui rappellent les deux guerres mondiales. Des mémoriaux, des fortifications frontalières, des sentiers du souvenir et, bien sûr, des musées. Le vaste héritage et les vestiges de cette présence seront visibles encore longtemps dans les villes et les paysages du Grand-Duché. Le projet LRE (Liberation Route Europe) Hiking Trail Luxembourg évoque également la libération de l’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Sur les traces des troupes alliées de l’époque, il relie les lieux de mémoire au Luxembourg et au-delà des frontières.
Après les temps troublés de la guerre, les fondations de l’Europe moderne d’aujourd’hui ont été posées au Luxembourg : un engagement clair en faveur des valeurs européennes et des frontières ouvertes. L’accord correspondant a été signé en 1985 dans le petit village viticole de Schengen. Plus précisément, sur la Moselle, au tripoint entre le Luxembourg, l’Allemagne et la France, sur le navire « Princesse Marie-Astrid ». Aujourd’hui encore l’accord de Schengen garantit la liberté de circulation en Europe. Le Musée européen de Schengen raconte son histoire. En outre, le bateau historique de l’époque est en cours de transformation pour devenir un espace d’exposition sur le thème de l’Europe.
La culture du souvenir existe également en dehors de la politique. La révolution industrielle a, elle aussi, laissé des traces visibles au Luxembourg, surtout dans la région minière du sud, berceau de la sidérurgie luxembourgeoise et origine de l'essor et de la prospérité du Luxembourg. Le nom « Minett » évoque le minerai de fer dans le sol et, en même temps, les mines creusées dans le pays. Les mines, les hauts-fourneaux et les usines abandonnées, que l’on peut découvrir sur le Minett Trail, racontent un passé très dynamique. Dans le nord, on peut notamment visiter le musée de l’Ardoise et une draperie. Ici aussi, le passé industriel reste vivant.